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Hollande, le social-réaliste
25 mars 2015

Après un 11 novembre calamiteux

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R-P : M. le Président, les sondages vous sont de plus en plus défavorables, la contestation de votre politique fiscale s'étend, vous avez été hué lors des cérémonies du 11 novembre, est-ce qu'il n'est pas temps de vous remettre en question ?
FH : La contestation de ma politique budgétaire, "budgétaire" et pas seulement fiscale, est contradictoire, car, d'un côté, on lui reproche, justement, d'être trop "fiscale", c'est-à-dire trop d'impôts, pour résumer, et pas assez d'économies, et, de l'autre, on demande toujours plus d'aides de l'Etat, c'est-à-dire moins d'économies. Mon but, je l'ai dit, est de rendre à la France son indépendance. Quand on a trop de dettes, on n'est pas indépendant. Ce n'est pas moi qui l'ai inventé : M. Fillon lui-même avait déclaré être à la tête d'un Etat en faillite. Vous croyez qu'un Etat en faillite est indépendant ? L'Etat a fait des économies et continuera à en faire, tous les ministères, sauf l'Intérieur, pour la sécurité des Français, et l'Education, pour l'avenir de nos enfants, échappent aux diminutions de dépenses et le budget est globalement en baisse. Mais pour continuer à soutenir notre économie et à faire jouer les solidarités nationales, il faut aussi des recettes, c'est-à-dire des impôts. Alors j'entends bien qu'il n'est jamais agréable d'en payer ou d'en payer plus, mais c'est un effort nécessaire que le gouvernement tente de répartir le plus équitablement possible.
Quant aux huées, si elles s'adressent à ma personne, elles ne me feront pas fléchir, et si elles s'adressent à la fonction dont j'ai la charge, alors je trouve qu'elles sont tout-à-fait déplacées et je demanderai que leurs auteurs soient sanctionnés à la mesure des délits qu'ils ont commis.
R-P : On vous reproche aussi de manquer de fermeté, et que votre politique n'est pas claire, que vote gouvernement va de reculade en reculade. Que répondez-vous à cela ?
FH : Le cap est clair. Je viens de le rappeler : il s'agit de rendre à la France son indépendance en réduisant sa dépendance à la dette. L'effort, globalement, ne peut pas être réduit. Certains le trouvent encore insuffisant. Par contre, il est vrai que la répartition de l'effort peut être revu, ici ou là, à condition de ne pas rompre l'équilibre d'ensemble. Ce sont ces ajustements auxquels le gouvernement procède que certains appellent "reculades". Le gouvernement est et restera ferme sur le volume des efforts à consentir. Mais je ne veux pas que la fermeté soit confondue avec la rigidité aveugle. Je ne suis pas Robespierre, ça se serait remarqué, je crois.

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